Vendredi 21 mars, le bikini 

Luiza, chanteuse franco brésilienne inaugure la soirée et donne immédiatement un ton bienveillant à l’ambiance.
Une voix forte et suave accompagnée d’un trompettiste et d’un saxophoniste nous offrent le prélude parfait pour nous préparer à ce qui va suivre, un mélange de rythmes latino enjoués et de cuivres endiablés qui invitent à la danse…

Zoufris Maracas, le collectif de Sète est de retour sur la scène toulousaine après leur dernier passage lors du Mecanic festival en 2024 où leur session avancée à 17h avait frustrée un bon nombre de mélomanes.

Dès la fin de la première chanson, la mise au point est claire, Vin’s, le chanteur demande de ne pas utiliser les téléphones sur le thème « débranchez vous et fabriquez vous des souvenirs avec vos yeux »
Acclamations du public…
Et jubilation interne tant j’ai horreur des écrans en concerts.

Une troupe en force à 9 sur scène
4 guitares dont une basse
Un batteur
Un percussionniste
2 cuivres
Accompagnent la gouaille de Vincent Sanchez dans ce voyage riche en influences initié par Zoufris Maracas.

Des rythmes jazz manouche pour Liberta, des séquences plus douces avec des sonorités bossa créent une mélange très latin qui fait bouger les corps.
Des textes acérés sur les thèmes tragiques et existentiels de la société contrastent avec l’esprit de fanfare bienveillante.

Toujours cette relation avec la danse des corps et la réflexion des esprits.

Interlude plus calme avec session acoustique seul à la guitare, suivi des titres phares des précédents albums dont le public fredonnent les refrains. Chienne de vie, Un gamin, les écrans, Poulet ou Koutémoué comme autant d’hymnes chantés en coeur…

Photo au téléphone de Zoufris Maracas au Bikini

© Laure Alberti

Le voyage aux accents exotiques nous emmènent sur plusieurs continents musicaux. Luiza apparait sur scène pour un duo, Si c’était pire, titre inaugurant le dernier album La course folle, enregistré en Colombie.

La fosse commence à monter en pression et se bouscule sur l’énergie punk rock de Mon ami mon frère. Tous les musiciens s’en donnent à coeur joie. La section cuivre est en fait multi instrumentiste avec accordéon, flûtes en coquillage et autres percussions qui apportent une richesse musicale incroyable.

Chaque musicien a son moment de gloire et tous se mettent à danser sur le solo de batterie. Un sentiment d’amitié sur scène irradie la soirée.

Un deuxième interlude où le virevoltant chanteur se pose deux minutes pour nous clamer un texte écrit pour sa fille, racontant la folie des adultes dont les enfants en base âge ne peuvent pas comprendre Avec le jeu de mots: « J’ai une pâle estime de moi »… poursuivant cette dualité entre rudesse des mots et légèreté des sons. On continue dans la douceur avec un joli poème écrit pour son ami Edmundo Carneiro percussionniste et déclamé dans un silence d’or.

© Laure Alberti

Dans la lignée de tous ces groupes virevoltant autant dans les mots que dans les prouesses mélodiques, des Têtes raides, aux Négresses Vertes en passant pas les VRP, la Mano Negra, ou la Rue Kétanou, Zoufris Maracas a offert ce soir une composition métissée et extravagante qui a permis à tout le public de vivre un moment unique et d’oublier la course folle du quotidien…

 

 

Un finish explosif sur Bois Bourgeois qui transcenda la foule bondissante qui en redemande…
Les artistes quittent la scène.
C’était déjà le rappel…merde
La musique est lancée…
Le public en fusion pousse pour une dernière avant de reprendre la route…allez !!!!!
La lumière se rallume… La fête est finie.

Une humanité dans les textes accompagnée d’une générosité sans faille.
Un esprit de troupe, des troubadours militants, Quelle énergie !

Ça faisait longtemps que j avais pas été pris dans un pogo…

Merci Zoufris.

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