Pour sa 21ème édition, GAROROCK 2017 a une tête d’affiche imprévue : la pluie. Ce qui laissera la part belle à de bains de boue mémorables et aux concerts d’exception d’une programmation prometteuse !

GAROROCK c’est un week-end festivalier dans le sud de la France, connu pour sa chaleur et son ambiance inoubliable comme le prouvait déjà l’exceptionnelle édition 2016 ou encore celle de 2015

Cette année, nous avons pourtant eu droit à tous types de conditions météo : soleil, nuages, pluie, boue – heureusement rien qui ne puisse empêcher le festival de bien se dérouler.

Jeudi

Notre duo (Philipp & Quentin), sourire aux lèvres et bonheur en poche, est parti de Toulouse sous le soleil ce jeudi 29 juin. Nous avons opté pour le train et voici notre première tuile : un retard de train nous fait louper la correspondance à Agen.

Nous arrivons deux heures plus tard que prévu aux petits bijoux musicaux marmandais. Une fois sur place, nous sommes étonnés du monde déjà présent devant l’entrée du festival. Une queue se forme à l’infini et l’attente dépassera les trois à quatre heures pour certains festivaliers. Jusqu’ici tout va bien : le soleil est là et les festivaliers s’installent au camping, rafraichis par quelques gouttes de pluie.

Entrée Garorock 2017
Malgré le mécontentement de certaines personnes quant à l’organisation du premier jour, Garorock aura réussi à faire la balance pour 19h sur la scène du camping, scène décorée en style « Jungle ». Pour sa 21ème édition et pour la première fois, GAROROCK a offert à son public une vraie scène sur le camping. Elle accueillera en premier Kaps, Tuff Wheelz, qui seront suivis par French Fuse et Polo & Pan. La journée sera clôturée par un concert dingue de Salut, c’est cool.

Vendredi

Le réveil du vendredi matin nous a vite fait comprendre que ce week-end n’allait pas se passer comme d’habitude, à l’abri du soleil, à la recherche d’ombre et de sources d’eau. Ce fût plutôt un week-end-bain placé sous le signe de la boue – durant lequel la meilleure façon d’arriver jusqu’à l’entrée du festival était d’adopter une démarche similaire à celle du ski de fond. Malgré d’incessantes averses, les festivaliers ne se sont pas laissé décourager et l’ambiance s’est installée en attendant le début des concerts.

C’est Georgio qui met le feu en premier sur le mainstage pendant qu’une averse carabinée s’abat sur nous. Trempée de la tête aux pieds, la foule commence à prendre goût à ce spectacle intemporel, dansant au pied des scènes et en plongeant dans des océans de boue. Parapluies sur la tête et chaussures enrobées de sacs poubelles, nous enchaînons avec Beth Ditto qui encourage la foule avec sa voix sublime, pinte de bière à la main, toujours bien remplie.

BETH DITTO - GAROROCK

On se dépêche voir Tommy Cash, le rappeur estonien qui met le feu sur la scène du Trek avec un spectacle hyper puissant, rempli d’énergie.

Tommy CASH - GAROROCK 2017

Nous repartons pour la scène de la Plaine, sourire jusqu’aux oreilles en voyant Foals pour la première fois. Concert inoubliable, sonorité parfaite, quasiment identique à celle de studio. Bref, une performance plus que professionnelle.

FOALS - Garorock 2017

Après une heure de frissons, admiratifs, nous partons pour le concert du groupe Phoenix. Celui-ci nous offre un set très fidèle à eux-mêmes, un set plein de chœurs devant une foule gigantesque.

phoenix - garorock 2017 - festival

Enchaînant par Diplo et Kungs, nous avons fini la soirée avec le maître des platines Solomun. Un DJ set qui, avec ses basses profondes, a réussi à faire bouger la foule sans aucun moment de répit, enchainant ses meilleurs mixes, pour finir en beauté avec 30 000 personnes dansant sur l’incontournable « Just Dance » de David Bowie.

SOLOMUN - GAROROCK 2017

Samedi

En se réveillant au camping samedi matin, nous voyons clairement que l’herbe se fait rare dans le parc marmandais. Café dans la main gauche, appareil photo dans la main droite et cinq kilos de boue dans les chaussures, nous constatons que les conditions météorologiques ne sont pas un problème pour les festivaliers. Un type déambulant sur le site du camping, le visage et le corps maculés d’une boue qui ne laisse apparaitre que sa bouche : voilà la parfaite description du garorockeur de cette année.

GAROROCK 2017 - bain de boue

Vers 16h nous revoilà en marche sur la route qui mène vers l’entrée du festival. Une heure après être passé à travers un véritable champ de guerre, la soirée débute avec N’TO x Joachim Pastor pour un DJ set live intense. Les membres de ce duo français se complètent par leur diversité mélodique : sur la scène Garonne, ils sont au top de leur forme !

Flatbush Zombies suivent avec un show digne d’un concert de Rap US. En voyant ce trio de rappeurs, on se demande qui est le plus fou, à sauter sur scène dans des positions de Kung-Fu. La foule se déchaine dans les multiples mosh-pits en hurlant les lyrics du groupe.
En fin d’après-midi le ciel se dégage et laisse entrevoir un coucher de soleil. On en profite pour foncer au Garoclub pour voir le duo Trinix.

L’un des noms les plus attendus se nomme London Grammar. Le trio anglais formé par Hannah Reid, Dot Major et Dan Rothman, nous envoûte avec un concert hypnotisant et planant. Nous faisant partager ses émotions, la chanteuse nous emmène dans son univers musical complètement à part dans lequel le monde s’arrête de tourner et l’esprit se libère…

Après une courte pause, nous continuons avec le seul et l’unique : Vitalic. Ce DJ set ne nous a pas laissé le moindre répit. Au contraire, Pascal Arbez nous a prouvé encore une fois qu’il ne manquait pas d’inspiration pour motiver et éblouir son public, utilisant notamment un visuel spectaculaire.

La course entre les scènes ne s’arrête pas là et nous voilà repartis avec le duo allemand Pan-Pot : de la techno berlinoise pour entamer la nuit devant la scène du Trek. Placé sur un podium élevé et accompagné de visuels abstraits, Pan-Pot nous fait vite prendre la mesure de la puissance de leur musique venant tout droit de la capitale de la techno.

Dans la suite du planning, Mr. Oizo se paye une foule immense, aussi déjantée que lui-même, et lui rend la monnaie de sa pièce en lui offrant un concert diversifié. Nous y retrouvons pour le bonheur de tous des chansons phare comme « Flat Beat » ou des remix de Gesaffelstein.

GAROROCK nous emporte ensuite sur la scène du Trek avec Sam Paganini et son Dj set de folie. A 44 ans, le Dj italien fait partie des papis de la techno et nous le fait bien ressentir en jouant ses meilleurs morceaux.

C’est à Oxia, le DJ et producteur français, de finir cette soirée sur la scène du GAROCLUB. Lumières hallucinantes, foule en extase pour clôturer ce spectacle et cette journée mémorable.

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Dimanche

Le dernier jour est déjà là, succédant à trois jours intenses de festival. Nous avons presque oublié la boue car elle fait maintenant partie du décor.

GAROROCK - Camping 2017

On se dépêche d’aller en ville pour charger nos batteries et faire le plein, puis on se rue pour aller voir le groupe allemand MILKY CHANCE – de l’Indie folk : parfait pour débuter cette après-midi presque ensoleillée. Surtout connu pour leur premier album, la foule a encore la force de participer, chanter et danser dans la bonne humeur sur les paroles de “Stolen Dance”. Scène de la Plaine. Romantique

En mode ping-pong entre les différentes scènes, on part vite se poster tout devant la scène du Trek pour le concert de Michael Kiwanuka. Un des moments qu’on attendait le plus, pour écouter un artiste anglais sous-estimé et encore inconnu du grand public – mais une perle rare à nos yeux. L’audience est clairsemée, mais ceux qui sont là le savent : cette puissante voix va les faire voyager. Le spectacle est au rendez-vous : frissons, coupes afro, musique profonde, rayonnante, pleine d’émotions. Nous prenons une claque !

De retour sur la scène de la Plaine, nous arrivons juste à temps pour voir Mac Miller, accompagné par une basse énorme. Le concert est prometteur : rap, voix originale, foule remontée à la “feel good”. Nous sommes tout de même un peu déçus de ne pas avoir entendu quelques anciennes chansons.

Prochain groupe à découvrir : le duo anglais Royal Blood de Brighton. Mike Kerr (chanteur/bassiste) et Ben Thatcher (batterie) montrent que deux instruments suffisent à créer un tremblement de terre. Riffs, solos et graves foudroyants : l’énergie rock de Royal Blood déchaîne le public avec une nouvelle vision du Hard-Rock. Avec un public réceptif, des mosh pits à perte de vue, on oublie la boue, car elle est partout…

C’est le célèbre duo †JUSTICE† (Gaspard Augé et Xavier de Rosnay) qui vient clôturer ce GAROROCK v.21. Un live musicalement puissant, visuellement démentiel dont la foule raffole. Un set avec la plupart de leurs chansons phares, à la hauteur des attentes du public. Le duo french-touch termine leur spectacle avec « Audio, Video, Disco« , restant figé sans bouger d’un cil pendant plusieurs minutes !

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Cette année GAROROCK était une expérience unique, tant sur le plan musical et humain que météorologique. SENSASS !

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© Gigsonlive 2017 / Photos par Philipp Thelen & Quentin Hébrard