L’arrivée en Corse fait toujours un drôle d’effet.
Avant le festival, il y a ce sentiment. Que l’on soit coutumier ou non de l’Île de Beauté, on a toujours ce petit truc dans le ventre qui se réveille quand on pose un pied sur le tarmac. Et cela n’a rien à voir avec les atterrissages souvent mouvementés – que ce soit à Calvi ou Bastia d’ailleurs !
Non, ce sentiment, c’est celui d’arriver sur une terre sauvage, dont la fierté locale n’a rien de péjoratif en ce qu’elle est profondément sincère et enracinée. Comment ne pas se sentir privilégié d’appartenir à cette terre, à ces rochers, à ces vieilles pierres, à cette eau turquoise, ces montagnes qui se parent de noir quand le ciel se couvre, à ce maquis, à cette faune riche.
Bienvenue à Calvi On The Rocks.
Forcément, avec un tel cadre, le festival Calvi On The Rocks est un bijou dans son écrin de Beauté. Quinze années que la ville s’anime entre fin juin et début juillet. Alors certes, certains ne voient pas d’un bon oeil cette déferlante de « touristes » et de « jeunes drogués qui souillent les plages », mais si l’on donne sa chance à cet événement, si l’on en observe les fondements, les racines, on ne peut que tomber sous le charme. 2017, joyeux 15 ans à un festival pas comme les autres. Petit parmi les grands, la promesse de cette parenthèse merveilleuse que l’on entend derrière Calvi On The Rocks a de quoi faire des envieux.
L’équipe de Gigsonlive a fait son baptême du feu l’an dernier sur les plages de Calvi. De quoi nous donner envie de revenir encore et encore… 15ème édition, nous voilà ! Photo, reportage : nous essaierons de partager avec vous notre festival, pas seulement au niveau des concerts qui y sont programmés mais aussi sur ses à côtés, les gens, les lieux, des anecdotes, des instants de vie.
Sélection non-exhaustive de notre Calvi On The Rocks.
Jour 1 – Vendredi 30 juin 2017
12h14 • L’invitation à voguer sur les flots corses sur le bateau spécialement affrété pour le festival ne tombe pas dans l’oreille de deux sourds. On file au port près des Docks, et on grimpe rapidement sur l’embarcation. Nos compagnons de voyage, entre autres : les membres de The Blaze. La semaine commence bien, malgré le temps couvert et le vent, qui ne gâchent en rien la traversée !
15h28 • La traditionnelle récupération du bracelet d’accréditation, graal ô combien précieux et sésame incontournable pour notre report. Le rendez-vous se tient sur la petite place devant l’hôtel Christophe Colomb, QG de l’équipe du festival qui boucle les dernières urgences avant le lancement des festivités.
16h02 • Arrivée sur la plage de l’Octopussy, où les corps bronzés rivalisent avec la vue spectaculaire typique de la baie de Calvi, offrande priceless de la Citadelle qui la surplombe. Derniers morceaux de Slow Porn, quelques personnes dansent timidement face à la cabine un peu en hauteur du DJ, maître de la plage. On profite des animations proposées aux festivaliers : coiffure, photobooth animé, sympa entre deux cocktails.
17h25 • Marco Dos Santos, habitué du festival depuis plusieurs années maintenant, prend à son tour les platines de l’Octo. Il n’en faut pas moins pour réveiller les corps un peu engourdis et ambiancer à nouveau la plage. Le temps se lève, le soleil pointe un timide rayon, la magie opère aussi dans le ciel !
18h37 • Débarquement sur la plage de In Casa, institution incontournable calvaise et du festival. Son toit aménagé en roof-top offre une vue incroyable sur la baie, sa plage accueille quant à elle les nombreux stands des partenaires, plusieurs bars, des transats, bref de quoi bien profiter tout en écoutant le DJ set du duo Synapson. La plage est remplie, le public conquis, d’ailleurs on compte une bonne demi-heure de prolongations ! Juste à temps pour échapper à une bonne averse qui finit de vider les lieux.
20h31 • Retour hôtel, on change nos vêtements trempés (scooter ≠ pluie) et on file au catering pour le dîner (l’endroit où les équipes du festival, artistes, techniciens… se retrouvent pour les repas). PS : il paraît que Le Bikini c’est le meilleur catering de France… Calvi est hors-concours ! #DésoPasDéso
22h10 • Les premières notes de Niki Niki résonnent sur Les Docks, qui accueillent cette année une véritable scène sur un plateau brandé double C croisés. Impressionnant et visuellement canon avec ces tubes de LED qui habillent la musique. On enchaîne avec Superpoze et son live qu’on avait déjà pu voir au Métronum de Toulouse, qui convainc un peu plus ici (sûrement le cadre) et nous fait bel et bien danser.
00h09 • Le duo The Blaze, rencontré plus tôt dans la journée lors de notre sortie en mer sur le bateau, fait son entrée sur la scène du Théâtre de Verdure, derrière Les Docks. Aux pieds de la Citadelle de Calvi, ce cadre majestueux dont la scénographie soignée relève les contours et réhausse les couleurs, accueille le groupe derrière des panneaux habillés de VJing. Intro et vidéo, le duo se révèle et c’est à ce moment là qu’on se prend une immense claque. Malgré quelques couacs techniques, on est transportés dans une sorte de transe tribale et animale. Une communion, une envie de courir et de crier à la fois, comme dans le magnifique clip qui illustre le titre Territory (lauréat de moulte récompenses).
Après ce concert, il y a eu Romare (live band) vraiment chouette, puis la clôture de la soirée avec Black Coffee qui n’a pas fait l’unanimité dans l’équipe… Disons qu’on a arrêté de compter les heures en s’égarant dans de lointaines contrées avec The Blaze, et qu’on en est revenus ce matin au réveil.
À demain pour la suite !